dimanche 26 janvier 2020

Ni !

C'est avec beaucoup de peine et de nostalgie que j'ai appris la mort du comédien Terry Jones, membre éminent de la troupe des Monty Python que je révère depuis mon adolescence.
Il souffrait depuis quelques années d'aphasie primaire, une forme de démence qui prive notamment des capacités linguistiques. Triste, particulièrement pour un acteur et un homme aussi érudit, qui aura partagé sa vie entre faire rire le public et se consacrer à sa passion de l'Histoire (il était spécialiste d'histoire médiévale).



Terry Jones était comme ses comparses un acteur protéïforme et immensément drôle, autant à l'aise dans le rôle de l'anglais moyen que celui de la mégère acariâtre ou du chevalier au ton sentencieux. Les connaisseurs auront bien sûr reconnu l'allusion à quelques-uns de ses rôles phare, comme celui de la mère de Brian de Nazareth dans Life of Brian, ou celui de Sir Bedevere dans Holy Grail (qu'il a co-écrit et co-réalisé avec Terry Gilliam).
Avec sa voix de fausset, il était inimitable et particulièrement hilarant dans les rôles féminins, d'autant plus que son physique n'avait rien d'androgyne.

Il rejoint Graham Chapman dans l'autre monde, et il manquera à tous ceux qui - comme moi - vidèrent sur eux le contenu de leur vessie à chacune de ses apparitions.
Comme le fait remarquer John Cleese : "deux au tapis, il en reste quatre".

So long, Terry !


Cadeaux bonux :

Le trailer de Monty Python and the Holy Grail :




L'inoubliable scène de la sorcière (Monty Python and the Holy Grail)




Mère (juive) de messie : un rôle sur mesure...




Un best-of Terry Jones n'aurait pas de sens, l'intégrale de Terry Jones est le seul best of Terry Jones envisageable. Mais ça ferait un peu long...
Voici quelques compilations et hommages.





Un émouvant hommage de son comparse Michael Palin :


4 commentaires:

  1. Tout pareil. Tristesse... mais quelles rigolades.
    https://nonokohd.blogspot.com/2020/01/merci-terry-jones.html
    Le non-sens est intemporel. Ses films et les "Flying Circus" n'ont pas pris une ride. On peut les revoir avec bonheur et se tordre encore.

    Petite coquille. "Que je révère", "vénère" peut-être.

    « And now for something completely different »

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  2. C'est clair, l'oeuvre et l'humour des MP demeurent inégalés et intemporels (contrairement aux Nuls par exemple, que j'aime aussi mais qui sont enchainés à leur époque). Je rédécouvre périodiquement leur univers foisonnant, et leurs délires et me font toujours autant rire. J'avais oublié par exemple le personnage de Tim l'Enchanteur dans Holy Grail.
    "Révérer", ça marche aussi.

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  3. j'adore aussi ce chevalier du Ni et tout le reste bien sûr! ils vont bien pondre une connerie à l'enterrement! à suivre...

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  4. Une partie de mon vocabulaire en anglais me vient directement des Monty Python. Rien que grâce à cette scène des Knights who say Ni !, j'ai appris comment dire "jardinet" (shrubbery) et "hareng" (herring), ce qui est le minimum vital pour se faire comprendre à Londres.

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